Renforcer la securite dans les zones rurales

7 mai 2017

Renforcer la securite dans les zones rurales

 

C’était le sauve qui peut dans les rues du village de Patar Lia en cette matinée du vendredi 5 mai 2017. Des abeilles ont envahi les rues et les maisons attaquant et piquant tout ce qui se trouvait de vivant sur leur passage. Une jument pure sang a été piquée á mort et plusieurs personnes s’en sont sorties avec des piqures très sévères sur diverses parties de leur corps.

Deux gamins avaient repéré une ruche sur un arbre juste derrière une maison voisine. Secrètement, ils murirent leur plan de récolter du miel. Mais ces gamins ignoraient que dans de pareilles zones le miel ne se récolte pas en pleine journée et á l’intérieur du village de surcroit. Sans aviser personne, ils ont fait bouillir de l’eau et l’ont versée dans la ruche. La suite, ont la leur a raconte car tous deux ont couru comme ils ne l’ont jamais fait de leur vie pour sauver leur peau. Malheureusement, leur geste avait déjà fini de provoquer l’ire des abeilles qui se sont mises á attaquer á tout va.

Une jument a particulièrement suscité la mobilisation de tout le village, sans grand succès. Attachée solidement à une corde sous l’ombre d’un arbre, personne ne pouvait parvenir à couper cette maudite corde qui l’empêchait d’éviter l’assaut de cette armée d’abeilles qui la dévorait à petit feu. Le spectacle était insoutenable, et personne n’avait les moyens d’intervenir pour éviter le pire. Les quelques téméraires qui se sont risqués á approcher ont tous fini par battre en retraite. On savait tous que la jument allait tomber.

Appelés, les sapeurs pompiers basés à Gossas, à dix kilomètres du village, ne sont jamais venus. Ils ne sont pas équipes pour mener de pareilles opérations. Idem, pour le service d’hygiène basé aussi à Gossas. C’est vers les coups de 19h qu’un agent vétérinaire, venant de Dakar, est arrivé sur les lieux pour constater les dégâts et fermer la ruche en question et plusieurs autres qui ont été signalées par les populations inquiètes.

Ceci pose le problème de sécurité dans nos villages où souvent des accidents et incidents de ce genre se produisent. Des incendies, des attaques d’abeilles, des inondations, des reptiles et/ou animaux sauvages font beaucoup de dégâts dans les villages parce que les secours y arrivent avec beaucoup trop de retard si jamais ils effectuent le déplacement. Avec l’acte 3 de la décentralisation, il urge de doter chaque commune d’un détachement, à défaut d’une caserne de sapeur pompier pour plus de rapidité et d’efficacité dans la prise en charge de certaines calamites et autres menaces que subissent les populations en milieu rural.

Il se pose également le problème de la gestion de nos ressources naturelles. C’est pas moins de dix ruches qui ont été fermées par cet agent, donc du miel perdu et qui aurait pu bénéficier á la population si elle avait les moyens de les exploiter. Les moyens traditionnels ne permettent plus d’élever des abeilles, et ils sont là plus nombreux encore. Devons nous continuer à cohabiter avec elles de cette façon sans les domestiquer ? On doit donc aller dans le sens d’organiser et former les populations pour qu’elles puissent rentabiliser les ressources qui se trouvent dans leurs terroirs.

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